En tant que noble et seigneur dans le royaume voisin d’Arendelle, Andras n’avait pas eu d’autres choix que de se rendre au couronnement de la princesse Elsa, maintenant en âge de devenir souveraine. Il avait été déchiré entre ignorer l’invitation et rester dans son château à travailler sur son projet mais l’attrait d’un bal avait été plus fort. Il y aurait certainement des choses intéressantes qui allaient se produire. Surtout à Arendelle. Cela faisait une décennie que le château n’avait pas ouvert ses portes. De plus, il pourrait se moquer en tout impunité des différents convives devant leurs faux-semblants. Définitivement, il ne pouvait pas manquer pareil occasion. Surtout, s’il pouvait lancer quelques pointes ici et là…Et qui sait peut-être pervertira-t-il une ou deux nobles au passage. Ce bal allait être son terrain de jeu et il s’en délectait d’avance.

Le sorcier interrompit le fil de ses pensées avec l’entrée majestueuse de la future reine. Les rumeurs disaient vraies. Elle était incroyablement belle et elle avait tout d’une reine. Elle s’avança prête à être sanctifier et recevoir ses nouveaux pouvoirs. Il remarqua le malaise évident qu’elle afficha lorsqu’elle dut enlever ses gants.

-Veuillez acclamer la Reine Elsa d'Arendelle.

Il avait tout autant remarqué le soulagement qu’elle afficha lorsqu’elle déposa les objets de pouvoirs. Bien que cela dura quelques instant, Andras l’avait remarqué. Il était observateur et cela lui avait toujours bien servit. La nouvelle reine dégageait quelque chose de particulier mais il ne savait pas encore quoi. Il comptait bien le découvrir. Il suivit donc la foule de convives jusqu’à la salle de bal. Il attirait le regard sur lui. Il faut dire qu’Andras était bel homme et qu’il savait jouer de son charisme. Il reconnut quelques anciennes conquêtes à qui il ne put s’empêcher d’envoyer des sourires charmeurs et clins d’œil. Mais pour le moment, il avait en tête qu’une chose, s’entretenir avec la souveraine d’Arendelle. Il attendit patiemment que cette dernière soit libre pour s’approcher. Lorsque cela fut le cas, il se dirigea vers elle tout sourire. Sourire qu’elle lui rendit. Une fois devant elle, il la salua d’une courbette digne de tout protocole princier. Une fois redressé, il s’adressa à la femme fraîchement couronnée.

- Je vais commencer par les usages habituels. Mes félicitations pour votre couronnement ma reine. Je suis Andras simple et petit seigneur du royaume voisin.

Il avait dit cela avec une note d’humour.

- Maintenant que les usages sont terminés, je peux vous dire que ce bal est à l’image de sa souveraine. Digne et magnifique. Ce n’est pas trop dur de faire face à tous ces nobles ?